Quel plaisir de retourner voir ce spectacle de Mouawad, que j’avais déjà eu le chance de voir à sa sortir il y a une petite dizaine d’années. Mouawad se fait le virtuose de cette pièce qu’il a écrite, mise en scène et dans laquelle il joue, seul (thème récurrent de la pièce !). Son personnage, Harwan, lui ressemble beaucoup : exilé du Liban à cause de la guerre, intéressé par la littérature : il fait une thèse sur Robert Lepage, q’uil a du mal à terminer car il ne trouve pas de conclusion satisfaisante, et remet en cause l’intérêt de ses recherches qui ont été le centre de sa vie depuis des années… Le tout sur fond de rupture, de questionnement sur sa famille et sur ses origines.
La pièce débute par un rythme lent, on vit avec la solitude de ce personnage perdu, on apprécie les jeux de vidéo qui font se dédoubler Mouawad sur scène… Puis plus on avance dans la pièce, plus le rythme s’emballe, jusqu’à finir sur une apothéose de mots, de couleurs, d’émotions (je n’en dis pas trop pour ne pas vous gâcher la pièce !) On retrouve dans cette pièce les thèmes chers à Mouawad : origines, sens de la vie, relations familiales, le tout toujours avec beaucoup d’humour… Ne passez pas votre chemin !
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